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Date de création :
06.12.2008
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L'Espoir Malraux

L'Espoir Malraux

Publié le 14/12/2008 à 12:00 par blometprepagrr
Résumé:

Le roman se déroule pendant la guerre d'Espagne, en 1936. Malraux se place tout au long du roman dans le camp populaire : communiste et anarchiste s'opposant au camp fasciste, franquiste.
Les événements décrits sont d'un réalisme troublant, ce qui peut s'expliquer par le fait que Malraux s'engagea lui même du côté révolutionnaire, politiquement et militairement pendant cette guerre.
Je pense qu'établir un résumé chronologique de l'intrigue serait dépourvu d'intérêt, le roman condensant toute son importance dans le style d'écriture et par le biais des personnages, plus que par l'ordre des événements.

Personnages:

Malraux se place du point de vue des révolutionnaires et par conséquent aucun personnage n'est détaillé dans le camp ennemi. Il y a de nombreux héros, mais il est important de souligner qu'il n'y a aucune héroïne (mis à part quelques femmes en noir), l'Espagne de 1936 décrite par Malraux est exclusivement masculine
Les personnages principaux sont aussi variés que nombreux, et leur retour après chaque épisode crée plus un effet de dispersion qu'un facteur d'unité. Je décrirai les personnages qui m'ont paru le plus marquant.Ils doivent néanmoins tous être considérés d'une importance égale, ainsi la notion de héros n'est plus la même que celle du roman classique.

Manuel : communiste monte les grades naturel ouvert, généreux
présent dans les premières et les dernières pages du roman
pourrait être considéré comme l'image de l'Espagne?
Peut être avait-il trouvé sa vie. Il était né à la guerre, né à la responsabilité de la mort.(...)
Et comme lui et comme chacun de ses hommes, l'Espagne exsangue prenait enfin conscience d'elle même_semblable à celui qui soudain s'interroge à l'heure de mourir.

Ximénès : "le canard" colonel très respecté très intelligent
Il était tête nue, ses cheveux blancs tondus ressemblaient au duvet des canards, dont ses hommes lui donnaient le nom à cause de ses petits yeux très noirs et de son nez en spatule.
"Dans ces cas-là, les jambes disent: "Allons, qu'est ce que tu es en train de faire idiot!" Surtout celle qui boîte...(...)Mais le coeur dit: "Vas-y"..."

Hernandez : triste, idéaliste désillusionné
meurt fusillé, prisonnier des fascistes

Au premier remblai , l'homme saute.
Hernandez ne saute pas.
Il est exténué, et aussi de la vie.
(...)
Hernandez regarde la terre avec passion. Ô bonne terre inerte ! Il n'y a de dégoût et d'angoisse que chez les vivants.

Magnin : grade important
se demandait comment il parviendrait à établir une discipline quelconque sans aucun moyen de contrainte.

Heinrich
Garcia
Jaime Alvear
Ramos
Puig
Shade
Le Négus
Lopez
Attignies
Polsky (Pol)
Raymond Gardet
Sembrano
Scali
Moreno

Personnages secondaires:
Darras, House, Barca, Ricardo, Reyes, Gonzalez, Pepe asturien, Schreiner, Pradas, Marcelino, Kartlitch, Sibirsky, Séruzier, Dugay, Vargas, Mercery, Guernico, Enrique (je ne peux pas tous les citer, mais l'intérêt de la liste est surtout de faire ressentir la grande diversité des origines de ces combattants)


Genre(s) du roman:

Avec L'Espoir, Malraux joue avec les limites des genres, le roman restant, volontairement inclassable, hors-norme.
⁃L'appartenance au genre romanesque même pourrait être remise en question. En effet, il n'y pas d'intrigue à proprement parler, les événements se suivent de façon assez saccadée et apparemment désordonnée. De plus, les héros n'acquièrent pas la même dimension que ceux du roman classique, c'est peut être ce qui fonde leur originalité et leur intérêt. Malraux touche ici aux limites du genre.
⁃Son authenticité tangible peut le rapprocher du genre du roman-reportage, alors très répandu. On ne peut cependant pas réduire L'Espoir à un simple roman-reportage et y voir la seule raison de son originalité.
Malraux lui-même démentait cette idée. Cette illusion pourrait venir de notre recul par rapport aux événements et des ignorances qu'il entraîne.
⁃On pourrait croire à un texte de propagande. L'exaltation de l'idée et de la réalité révolutionnaire ne doit pas faire illusion. Aventure et révolution s'élargissent à l'humanité non plus seulement à un individu ou un groupe.
⁃On pourrait le rattacher au roman absurde, si l'art n'occupait pas une position centrale dans le roman et sauveuse, expiatoire de l'horreur de la guerre.


Les thèmes

Un roman de guerre :
La guerre est omniprésente et constitue le thème central du roman. Elle implique souffrance, blessures, violence, mort, peur, désespoir enfin espoir (qui apparait dans le roman lorsque tout va mal, lorsque violence et absurde triomphent) . Malraux décrit l'horreur à vif, à chaud, sans détour.

Il commençait à ne plus voir clair, sauf à ses pieds: ses paupières supérieures gonflaient. Il revint en suivant les gouttes de son sang dans la neige, et les traces de ses pieds, longues et brouillées chaque fois qu'il était tombé.
Le dernier milicien passa à la première femme un paquet. La femme ne le prit par le milieu, à pleine main, comme on le lui tendait, mais entre ses bras : la tête retomba en arrière, car l'enfant était mort.

Le style :
Comment le lecteur peut-il supporter cette peinture ininterrompue des horreurs de la guerre? Par le style justement qui apporte l'espoir et vient justifier le titre du roman.
Malraux rend possible la connivence entre l'écriture et l'action. Il fait un hommage au cinéma dans le roman. Tout d'abord, les images sont cruciales, elles se succèdent comme de rapides plans de cinéma. Il glisse de nombreuses allusions au 7ème art :
Deux Cadillac arrivaient avec les zigzags des films de gangsters.
Madrid, costumée de tous les déguisements de la révolution était un immense studio nocturne.
La passion tendait son visage de cinéma.
Plus précisément qu'un regard de caméra, le roman adopte un "point de vue d' avion" : vision d'en haut, rapide passage d'un lieu à un autre, conscience cosmique.

L'oeuvre a des effets contradictoires : à la fois de brutalité et de tension (dus à l'absence de présentation, de lien entre les scènes) et de totalité, d'unité que le côté lyrique de l'oeuvre lui donne :
Il faisait beau sur les corps allongés et sur le sang.
Son désir d'art l'amène à styliser son roman. Un sentiment de totalité noue les évènements apparemment disloqués du roman. L'Espoir mène à un sentiment esthétique supérieur qui réconcilie l'homme avec l'univers pour un moment.
l'euphorie qui suit tout combat se perdait dans une sérénité géologique, dans l'accord de la lune et de ce métal pâle qui luisait comme les pierres brillent pour des millénaires sur les astres morts.
A la fin du roman, Manuel se sent de nouveau artiste.

Lou

ps: Ma fiche n'est pas complète mais j'y ai mis les pts les plus importants sans forcément trop les développer. Vous pouvez me poser des questions s'il ya des éléments que vous ne comprenez pas ou à rectifier
j'ai laissé des citations assez longues pour vous donner une idée du style voilou!

:: Les commentaires des internautes ::

Miss.Slk le 25/05/2011
Merci bcp pour ta fiche =)


uranlog le 16/07/2011
Merci de cette présentation
je viens de terminer la relecture (la première était il y a plus de 30 ans...), toujours sous l'émotion
la dernière page tournée, je me suis surpris en train d'en reprendre la lecture.


Hounton Dagbégnon le 05/09/2012
l'Espoir de Malraux
dans ce roman l'auteur fait la poétique du chaos.
du début jusqu'à la fin de l'oeuvre il y a un déploiement thématique de la destuction avec le champ lexical de la mort


Vanessa le 03/12/2012
L'espoir est un roman écrit en temps réel, avant l'issue de la guerre. Malraux, qui participa aux combats aux côtés des Républicains, met en lumière, sur fond de lyrisme révolutionnaire, les débats qui animaient les rangs des Républicains, qu'ils soient communistes, troskistes ou anarchistes; espagnols ou volontaires des brigades internationales. www.romansdeguerre.fr


evrard le 06/04/2014
Merci pour cette analyse qui m'aide beaucoup et que je trouve très claire et complète !


Anonyme le 10/01/2019
Merci beaucoup cela m'aide pour préparer mon oral de bac